lundi 23 janvier 2012

Le deuxième "Rendez-vous image" de Strasbourg

Comme vous pouvez le constater -cher lecteur- le week-end  été particulièrement dense puisque je ne vous ai même pas encore raconté ma petite visite au deuxième édition du "Rendez-vous image" de Strasbourg. L'année dernière je n'avais pas pu me rendre à cette manifestation et cette année je voulias absolument voir ça.


Ce salon a lieu au Wacken à Strasbourg, dans le Palais de la musique et  des Congrès. Près de 70 photographes exposent (et vendent) leurs images, ils sont majoritairement français mais aussi suisses, belges, allemands, italiens. Comme toujours dans ce genre de manifestation, les productions sont très variées, cela va de la photo animalière au portrait en noir et blanc. J'ai apprécié le fait que ce soit un salon de photographes amateurs et donc avec des productions qui restent accessibles techniquement même si certaines sont dignes de photos professionnelles. On regrettera certainement la présentation à plat des photos qui ne les met pas franchement en valeur et donne de nombreux reflets avec les néons du plafond.

Je me suis amusé à faire mon propre petit palmarès. Voilà ce que ça donne :

Mon premier coup de coeur : Colin Millum - "Black"
Un travail tout à fait original. Colin, photographe anglais, reconstitue des scènes de films noirs des années 50. C'est très réussi, drôle et grinçant.

Colin Millum - The Shooting
Je vous invite à aller voir toute la série de ces images directement sur son site web : http://www.colinmillum.com/gallery_345812.html
Bon, il faut croire que le jury de Strasbourg a été tout à fait d'accord avec moi : il se trouve que c'est Colin Millum qui remporte le premier prix cette année :-)

Mon deuxième coup de coeur : Michel Bauer - "Ipad on the world"




Michel Bauer habite à Strasbourg et visiblement voyage beaucoup. Voici comment il décrit son projet : "Ipad on the world" est une série d'images prises dans différentes chambres d'hôtel comme une incitation au voyage, à la réflexion sur les nouvelles technologies, le monde et le représentation du monde, sur la réalité de l'image, l'image de la réalité, l'instantanéité de l'information et la globalisation.

Moi j'aime beaucoup ces vues par les fenêtres, ces buildings, et au premier plan l'ipad avec les couvertures de Libération. J'aime ce rapport entre l'actualité du monde et le monde lui-même.
Ah oui, j'oubliais ! vous retrouverez Michel Bauer à cette adresse : http://www.michelbauer.eu

Mon troisième coup de coeur : Evangelos Tsouknanis - "Les travailleurs des usines"


Voilà tout à fait une série que j'aurais aimé réaliser. D'abord il s'agit de portraits -plutôt intéressants-, ensuite il sont réalisés en noir et blanc. Evangelos Tsouknanis est belge et décrit son travail ainsi : "Prises de vues réalisées en moyen format avec un Mamiya 645, négatifs numérisés et développés au PC. Ma démarche se situe entre le reportage et le portrait studio. Les photos ont été prises dans une usine où j'ai placé mon "studio". Ma volonté était de faire transparaître les différents niveaux sociaux
au sein dune même entreprise."

Mon prix spécial ? Julien Derken - "Le réveil de la ville"
Comme dans tout concours il y a toujours un prix spécial. Le mien ira à Julien Derken pour cette image  :
Julien Derken habite à Lyon et aime les prendre des photos dans "l'atmosphère -presque ouatée- qui règne dans les villes tôt le matin". Pourquoi cette photo comme coup de coeur ? Ceux qui lisent attentivement ce blog le savent sans doute déjà. Pour ceux qui auraient raté les épisodes de cet été, je vous invite à suivre ce lien :
http://une-annee-photo.blogspot.com/2011/10/boulangerie-arles-noir-blanc.html

Voilà pour ce "Rendez-vous image" 2012. Et j'en suis presque à me demander si je ne présenterai pas un petit dossier l'année prochaine si j'ai quelques images...

dimanche 22 janvier 2012

Les éclats de verre au Musée Würth

Le musée Würth d'Erstein propose la première exposition en Europe consacrée au verre dans l'art contemporain, exposition intitulée "Eclats". Oui, je sais le verre c'est assez froid et on a un peu peur de se retrouver face à des oeuvres très conceptuelles pour ne pas dire... incompréhensibles. Mais il ne faut pas hésiter à y aller, peut-être en profitant des visites guidées.

Petit tour en images de cette expo avec pour moi comme objectif lors de la prise de vue d'essayer de mettre en avant l'aspect graphique des oeuvres exposées.

Vue du rez-de-chaussée du musée Würth



Oui, je sais c'est frustrant, il n'y a pas le nom des oeuvres ni des artistes. C'est... que j'écoutais le guide moi, pas le temps d'écouter, de prendre des photos et des notes en même temps :-)

Keiko Mukaïde - Circle of three lucid - 2006
 Une artiste japonaise qui utilise un verre spécial employé dans les satellites : le verre dichroïque. Les différences de couleur sont uniquement liées aux différences d'incidence de la lumière sur ce verre, chaque éclat est constitué du même verre.

Laurent Saksik - Le rayon vert
L'exposition joue beaucoup sur le jeux de lumière. Ici, le "rayon vert" (le "rayon verre", hum ?) que l'on voit n'existe pas réellement, il est formé à partir de l'ombre portée d'une des deux couleurs vue à travers le filtre de l'autre couleur.
Au premier plan, une partie d'un collier de verre de Jean-Michel Othoniel

Bon voilà. Mais les musées ce n'est pas fait uniquement pour être obligatoirement très sérieux. On peut aussi s'amuser un peu à observer les visiteurs :-)


samedi 21 janvier 2012

Denis Brihat : des natures vives

Pas un message sur le blog en un mois, pfff... Durant ces dernières semaines j'ai été contraint de mettre un peu de côté mon activité photographique : l'activité professionnelle étant obligatoirement prioritaire et actuellement particulièrement chargé :-(

Mais revenons à la photo. Alors que dans notre cours photo avec Alix nous travaillons la lumière et les natures mortes, je suis tombé sur un article qui présente une rétrospective sur un photographe hors du commun : Denis Brihat, qui a aujourd'hui 83 ans et est toujours aussi passionné...

Après la guerre il a travaillé dans une agence de photographes, il a côtoyé Willy Ronis, Robert Doisneau et bien d'autres. Au début des années 60, après voir notamment découvert les photos de poivrons d'Edward Weston, il arrête tout et va s'installer dans le Lubéron qu'il ne quittera plus. A partir de là il composera des "tableaux photographiques" à partir de légumes, de fruits et autres lichens. Ces photographies argentiques et virées à l'or, au sélénium, etc. sont quelques fois tirées en un seul exemplaire. Il faut dire qu'il arrive quelques fois à ce bonhomme incroyable de passer plus d'une semaine dans son labo pour réaliser un seul tirage...

Lire l'article de Télérama qui présente la rétrospective : http://www.telerama.fr/scenes/denis-brihat-photographe-des-natures-vives,76855.php

Le site internet de Denis Brihat : http://www.denisbrihat.com

Et pour vous donner envie de suivre ces liens, une petite mise en bouche :
Betterave germée - Denis Brihat - 1982
virage au sélénium et sulfuration