lundi 28 mars 2011

Série de portraits "colorisés"

Ma fille a été sympa ce dimanche : me voyant en manque de photo et devant mon insistance elle a accepté une petite séance de pose.

Il faisait beau : on en a profité pour prendre l'air dans le jardin :-)

Canon EOS 350d - zoom position 120mm - f 5.6 - 1/400 - 400 iso

Malgré le soleil les couleurs et "l'ambiance lumineuse" d'une manière générale n'étaient quand même pas a top. J'ai mis les images en noir et blanc mais je trouvais que cela leur donnait un côté un peu  trop sérieux et trop strict. Du coup j'ai "colorisé" les images en monochrome en essayant de me souvenir de la première leçon sur le cercle chromatique.
A passage, si quelqu'un connaît un synonyme de "coloriser" je suis preneur, je le trouve vraiment pas beau ce mot.

samedi 26 mars 2011

Françoise Huguier dans les appartements communautaires

Exposée à Arles en 2008, Françoise Huguier nous fait part dans ses photos d'une de la série "Kommunalka" d'une expérience très singulière : sa vie dans les appartements communautaires de Saint-Pertersbourg. Certaines de ces images étaient présentées au Salon de la Photo de Riedisheim qui se tenait du 12 au 20 mars.
Retour sur ces images accompagnées du texte de l'expo.


Après l'université, le seul moyen pour Françoise Huguier de gagner sa vie dans le monde de la photo, c'est de travailler comme ouvrière dans des laboratoires photographiques. Dos 1976, elle débute comme photographe free-lance par une collaboration avec le centre Pompidou avant de commencer a réaliser ses premiers reportages pour des magazines français. 1983 est une année charnière pour Françoise Huguier. C'est cette année-là qu'elle intègre l'équipe du quotidien Libération et que naît une amitié très forte avec Serge Daney qui lui fera découvrir le monde du cinéma où elle rencontre des realisateurs avec qui elle collaborera, comme Claire Denis, Souleymane Cissé, Satyajit Ray, Akira Kurosawa.

Françoise Huguier - Kommunalka
J'aime beaucoup la composition et le jeu des couleurs
de cette photo ainsi que le regard de cette femme.


Libération lui offre aussi la possibilité de photographier le monde de la politique, de la culture et de la mode aussi bien en France qu'a l'étranger. Parallèlement, elle commence un travail personnel sur des sujets aussi différents que l'Afrique, la mode, la Sibérie, le Japon, la Russie ou l'Inde. En 1986, Françoise Huguier entre a l'Agence VU. Passionnée par l'Afrique elle part en 1989 sur les pas de Michel Leiris, ce qui lui inspire un premier ouvrage, Sur les traces de l'Afrique fantôme paru aux éditions Maeght en 1990. Elle sera lauréate de la Villa Médicis hors les murs pour ce travail.

En 1991, Françoise Huguier découvre les photographes Seydou Keita ot Malick Sidibé et contribue a faire connaitre leurs oeuvres (Malick Sidibé sera lauréat du prix international de photographie en 2003). En 1993, elle est à nouveau lauréate de la Villa Médicis hors les murs pour son livre En route pour Behring (éditons Maeght), journal de bord d'un voyageur solitaire en Sibérie. Ce travail, exposé dans de nombreux festivals et galeries, lui vaut un prix au World Press Photo cette même année.

En 1994, elle crée la première Biennale de photographie de Bamako au Mali. En 1998, elle expose à la Maison européenne de la photographie "A l'extrême" résultat de plusieurs années de travail dans le Kwazalu-Natal en Afrique du Sud.


Grâce aux liens tissés au cours de son premier séjour en Afrique, Françoise Huguier retourne au Burkina Faso et au Mali pour photographier l'Intimité des femmes africaines. De ce travail naîtra Secrètes, édité chez Actes Sud en 1996.

Do 2000 à 2007, Françoise Huguier séjourne deux mois par an dans les appartements communautaires de Saint-Pétersbourg. De cette immersion dans les restes de la période soviétique, elle ramène des photos et un film. En 2008, Kommunalka fait l'objet d'une exposition aux Rencontres de la photographie d'Arles puis est publié sous la forme d'un livre chez Actes Sud.

La même année, Kommunalka, un film documentaire long métrage, est présenté au Festival de Cannes et obtient le prix Anna Politkovskaia au Festival international de films de femmes de Créteil.


En 2004, Françoise Huguier retourne pour la première fois au Cambodge 50 ans après l'avoir quitté. Un voyage émouvant sur les traces de son enfance prisonnière des Viêt-minh. Un livre, J'avais huit ans, retrace cette histoire et paraît chez Actes Sud on 2005. Suit une exposition aux rencontres photographiques d'Arles. En résidence d'artiste à Singapour en 2009, elle travaille sur un nouveau projet "Classe moyenne dans les HDB (Housing Development Board)". Ces images ont été exposées au Mois de la photographie à Singapour.

Pour terminer voici l'image peut-etre la plus célèbre de la série :
Françoise Huguier - Les trois éviers - Kommunalka

jeudi 17 mars 2011

L'EOS-100 est réparé !

Depuis la dernière série de prise de vue avec l’appareil argentique -l’EOS 100- il n’y a plus moyen de prendre une seule image avec cet appareil photo. Cette situation est vraiment regrettable : d’abord parce que j’ai pris goût aux films et photos à développer soi-même –voir l’image se dessiner sur le papier dans le bac du révélateur a décidément beaucoup de charme - et ensuite parce que certains projets se prêtent mieux à l’argentique qu’au numérique.

Lors de cette dernière série de prise de vue la pile de l’appareil était très sollicitée. Il s’agissait en effet de poses de plusieurs dizaines de secondes et l’appareil a donné des signes de fatigue au bout d’une quinzaine d’images pour finalement ne plus déclencher du tout. Par ailleurs, l’écran de contrôle indiquait que la batterie était faible, chose tout à fait plausible même si la pile était pour ainsi dire neuve. Donc solution simple : racheter une batterie. Je fais le changement de pile, je charge un nouveau film et là… patatra ça ne marche toujours pas. L’obturateur ne s’ouvre pas et l’affichage « Batterie faible » toujours à chaque prise de vue. Et c’est assez dépité que je pars à ma sortie au Struthof avec l’appareil numérique.

A mon retour en soirée je décide de consacrer un peu de temps à essayer de comprendre ce qui se passe. Je ne suis pas très confiant d'ailleurs : cet appareil a une petite vingtaine d'année, il y a plein d'électronique partout et je ne vois pas trop ce que je vais pouvoir faire pour le faire fonctionner à nouveau. Je finis par constater cette étrange petite tache sur le rideau :

En y mettant le doigt il s'agit d'une substance un peu collante comme de la résine d'arbre. Les lamelles du rideau sont très légères et très fragiles, la moindre obstruction empêche leur ouverture. Le rideau n'étant pas ouvert l'appareil interprète cet incident comme une panne liée au manque de puissance de la batterie. CQFD :-)

Un coton-tige, un peu de dissolvant pour les ongles, quelques minutes d'intervention et hop ! l'appareil photo fonctionne à nouveau ! Quant à expliquer d'où vient cette substance poisseuse et comment elle a pu se déposer sur le rideau en pleine prise de vue... mystère.
Mais l'essentiel est là : ça marche !

mercredi 16 mars 2011

Quelques images du camp du Struthof

Toujours à la recherche de mon thème pour l'expo du mois de juin j'ai décidé de faire aujourd'hui une sortie photo au camp du Struthof. Bon, je sais, il y a plus "léger" comme sujet mais j'avais ma petite idée (pour une fois). Après une visite vraiment passionnante de l'expo Anselm Kieffer au musée Würth ce week-end j'ai commencé à imaginer un travail sur les lieux de mémoire et le temps qui s'écoule. Ayant une matinée devant moi je voulais faire une première sortie de repérage sur ce sujet. Mais... quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

D'abord la météo. Hier était une assez belle journée j'espérais avoir une lumière assez favorable aujourd'hui. Raté, il fait gris et la lumière est vraiment plate. Ce n'est pas grave, je décide tout de même de maintenir ma sortie me disant que cette lumière pourrait au contraire convenir à un sujet aussi sombre.

Deuxième déconvenue : l'appareil photo. Je voulais prendre des photos en noir et blanc (ça s'impose) avec l'appareil argentique. Ben non, il refuse toujours désespérément de prendre des images, même après avoir changé la pile.

Troisième déconvenue : les images prises par le numérique. Me rabattant un peu en urgence sur l'EOS 350d j'en oublie quelques poussières sur le capteur. De plus la mise au point en autofocus est souvent prise en défaut... Au final très peu d'images et cette matinée n'est vraiment pas une réussite.

Voici tout de même quelques photos. Pour ce qui est du rendu des images en noir et blanc, je n'ai pas cherché à "dramatiser" les prises de vues, le lieu se suffit à lui-même...






Dernière déconvenue de la journée : en regardant ces images je me rends compte qu'elles ne montrent pas ce que j'espérais mettre en avant dans mon "projet", il me faudra donc trouver un autre sujet pour juin prochain :-(

dimanche 13 mars 2011

Le salon de la photo de Riedisheim


Durant toute cette semaine se déroule la vingt quatrième édition du Salon de la photo de Riedisheim près de Mulhouse. Il s'agit d'une manifestation importante de la photo en Alsace avec toujours deux éléments principaux : des photographies d'amateurs exposées au Centre Culturel et d'autre part des invités, photographes confirmés ou professionnels.

Que retenir de la première étape au Centre Culturel ? Les photographies présentées sont très variées, souvent intéressantes avec des réalisations soignées.  L'image présentée en exemple ici à droite est une composition très dynamique avec un travail intéressant sur la lumière et la couleur. Malheureusement... je n'ai pas noté le nom de son auteur :-(

Quoi retenir d'autre ? Cette composition par exemple d'une jeune photographe française Dorothy Shoes. Image intéressante à retenir me semble-t-il pour notre travail durant le cours sur le portrait (ou l'autoportrait) :
Dorothy Shoes - Alzheimer ID
Autre image à la démarche intéressante (même si ici la repro n'est franchement pas terrible) :
Gabriel O'Shaugnessy - Trinity
Parmi les photographes invités, Tiziana et Gianni Baldizzone présentent leur exposition "Esprit nomade" en extérieur, dans un parc de Riedisheim :

"A l’heure où chacun se pose des questions fondamentales sur son rapport au monde et à la nature, cette exposition invite à découvrir les valeurs qui animent les populations d’éleveurs nomades, des Bororos et Touaregs du Sahara aux Kazakhs des steppes d’Asie centrale ou aux Nenets et Dolgans de Sibérie.
Présentés comme un seul peuple, les nomades des déserts nous livrent une extraordinaire réponse aux soucis et problèmes de notre temps l’exemple d’une existence fondée sur l’équilibre avec les écosystèmes et sur l’harmonie avec la nature et les autres êtres vivants."

Tiziana et Gianni Baldizzone - Déplacement d'un campement chez les Durvuds
Comment résister au sourire de cet enfant ?

"L’exposition touche des thèmes comme la conservation de l’environnement, l’usage durable des ressources, la mobilité comme liberté humaine, la biodiversité, l’importance des relations humaines, la transmission des savoirs et des valeurs comme le respect, le partage, l’aide réciproque et la solidarité.
Elle évoque également le problème du rapport des nomades à la modernité et de leur intégration dans nos sociétés contemporaines sans devoir forcément renoncer au droit de continuer à être nomades."

Tiziana et Gianni Baldizzone - Préparation du trousseau chez les Kazakhs