jeudi 21 avril 2011

Vers le fin des difficultés en noir et blanc ?

Eglise de Griesheim  le 20 avril 2011
Canon EOS 100 - zoom 28-80 à 28mm - 1/125 sec f:13
Film HP5 - 400 asa - Développé 20 min à 20°  - ID 11 1+3

Pourquoi publier cette image ? Elle n'a a priori aucun intérêt, ni par son sujet, ni par son cadrage, ni par rien en fait.
Sauf que... c'est la première image en argentique dont je sois techniquement à peu près satisfait (même si ça ne se voit pas trop à l'écran il y a de "vrais" noirs, les hautes lumières ne sont pas brûlées, etc). Pour en arriver là il aura fallu :

1/ Presser sur le bouton de l'appareil photo, ça c'est assez facile. Encore que... le soleil couchant illumine fortement l'église. La cellule de l'appareil indique 1/500 à f:13 en mesure spot sur la façade. J'ajoute 2IL pour surexposer la photo ce qui donne donc 1/125 f:13.

2/ Développer le négatif (HP5 400 asa - développé dans de l'ID11 1+3 - 20 min à 20°). A priori facile sauf que de nombreux essais étaient infructueux avec des négatifs souvent bien trop contrastés. J'ai passé de longs moments à en rechercher la cause et finalement il s'est avéré que l'agitation de la cuve était trop importante lors du développement. Pour simplifier : là où il fallait un geste délicat moi j'agitais la cuve comme s'il s'agissait de préparer une vulgaire pâte à crêpe. Hé bé c'est pas du tout comme ça qu'il faut faire...

3/ Réaliser le tirage papier en trois étapes : une exposition de 5 sec. de toute l'image avec un filtre de grade 2 ; un masquage pour exposer le ciel 10 sec. supplémentaire et pour finir une exposition de 15 sec. de toute l'image avec un filtre de grade 0 pour faire ressortir les nuances de gris (j'ai essayé de rendre le scan assez proche de l'image papier sans vraiment y parvenir).
(Pour plus d'infos sur les tirages papiers : "Sous l'agrandisseur : jouer avec les grades").

Voilà, tout ça pour ça avec pas mal de papier à la poubelle et une bonne partie de cette merveilleuse journée ensoleillée passée dans le noir.

Certains ne manqueront pas de mentionner les étranges bandelettes verticales sur la gauche de l'image. Il s'agit d'un accident de parcours dont je ne suis pas "responsable" : le rideau de l'appareil photo montre d'évidents signes de fatigue sur les dernières images du film qui présentent toutes le même défaut lire à ce sujet : "L'EOS 100 est réparé").

CQFD : ce n'est pas la fin de mes ennuis en noir et blanc :-)

dimanche 17 avril 2011

Une journée sous l'agrandisseur : jouer avec les grades

Hier avait lieu la deuxième journée de formation au tirage noir et blanc en labo. Une journée très intéressante qui s'est avérée être finalement un cours particulier avec Alix car les deux autres stagiaires n'ont finalement pas pu venir.

Les tirages papier sont issus du même négatif Ilford HP5 400 asa développé 20 min dans le l'ID 11 1+3 à 20°. Les négatifs sont plutôt trop contrastés (mais ça c'est pour un prochain article où on va essayer de déterminer pourquoi).

A la fin de la journée pas mal de conseils pour progresser et deux tirages papier dont voici les scans :

Ilford HP5 400 asa - scan du tirage 18x24 - 10 sec. grade 3 sans masquage
C'est le printemps, il fait beau, et je voulais faire des essais sur une branche de cerisier. Sans m'attacher trop au cadrage et à la composition je voulais essayer de restituer cette impression de luminosité (pour faire simple : sujet blanc sur fond blanc). L'image est prise sous l'arbre lui-même, avec un fond blanc. La zone centrale de l'image, même si elle manque de profondeur de champ, restitue assez bien ce que je souhaitais montrer :

Le choix d'un filtre grade 3 se justifie par l'envie de marquer les contrastes afin séparer le sujet du fond qui sinon apparaîtrait plus gris.


Le papier est d'abord exposé 6 sec avec un filtre de grade 0.
Les bandes verticales de la droite vers la gauche correspondent
à une seconde d'exposition supplémentaire avec
le filtre de grade 3.5
La deuxième image est prise au jardin des Deux Rives sur les bords du Rhin le dimanche 10 avril. C'était une journée très ensoleillée et il était midi, bref les conditions les plus défavorables mais je voulais tout de même faire quelques essais.

Je trouvais les éléments de texture intéressants : les petits rochers au premier plan et le jeu de transparence dans l'eau et la passerelle Mimram à l'arrière plan. Ici le tirage était plus complexe : le négatif est très dense à cause de la forte luminosité. Le tirer avec un filtre doux -grade 0 par exemple- conduit à une image plate et franchement grisouille. Alix m'a suggéré d'ajouter sur le même tirage un temps de développement avec un grade plus élevé pour densifier les zones sombres.

Voici le tirage final :
Ilford HP5 400 asa - scan du tirage 18x24 - 6 sec. grade 0 + 7 sec. grade 3.5 sans masquage

Alix proposait de recadrer cette image au format carré :


Voilà un petit bilan d'une journée très intéressante et qui me donne une fois de plus encore plus envie de continuer en noir et blanc :-)

lundi 11 avril 2011

Un test de lumière inactinique sous l'agrandisseur

Agrandisseur DURST M370 BW

Il y a quelques mois, au moment où je commençais à m'intéresser au tirage noir et blanc, j'ai eu l'occasion de récupérer deux agrandisseurs... gratuitement. Oui je sais, quelques fois il faut un peu de chance :-)

Le premier agrandisseur est un Durst M370. Très simple, il permet de faire des tirages uniquement à partir de négatifs 24x36. C'est avec lui que j'ai fait les premiers essais qui se sont avérés positifs (lire par exemple : Cindy Sherman revisitée).

Le deuxième agrandisseur est un Ahel 5672. Il s'agit visiblement d'un matériel plus élaboré et plus robuste. Muni d'une très bonne optique Nikon il offre la possibilité de faire des agrandissements à partir de négatifs allant jusqu'à 6x7 (bien sûr il faut alors changer les lentilles internes et l'objectif). Sa tête est orientable et permet des agrandissements importants en plaçant le papier photo verticalement.
Agrandisseur AHEL 5672

Il se trouve que depuis que j'utilise ce deuxième agrandisseur j'ai des difficultés, les images sont toujours très foncées même avec un temps d'exposition court et un diaphragme franchement fermé. Ces séances d'agrandissement se faisaient avec des négatifs difficiles à tirer et largement sous-exposés (il s'agissait davantage d'expériences photos comme par exemple l'autoportrait : L'envers de moi).

Après le développement d'une nouvelle bobine prise dans des conditions de lumière tout à fait normales je me lance dans une séance labo avec l'agrandisseur Ahel sur du papier 11x15. Je retrouve les mêmes difficultés : les tirages sont très sombres même avec seulement 4 ou 5 secondes d'exposition. Le faisceau lumineux semble trop fort. Je me dis que c'est normal : pour avoir assez de lumière pour de grands tirages il faut un faisceau lumineux assez puissant qui s'avère trop fort pour un simple tirages sur du papier nettement plus petit.
Et puis... je suis pris d'un doute. Et si le papier était déjà exposé durant le temps où je le place sous l'agrandisseur ? Cela pourrait expliquer pourquoi les noirs montent si vite. Peut-être que le petit filtre rouge placé devant l'objectif de l'agrandisseur ne joue pas vraiment son rôle et ne rend pas la lumière complètement inactinique ?

Pour en avoir le coeur net je décide de faire un test : deux minutes en lumière inactinique, diaphragme à pleine ouverture. Avant de lancer le test je place une petite coupelle au centre du papier qui permet de laisser une surface témoin, n'étant pas illuminée cette surface restera donc entièrement blanche.
Je lance les deux minutes d'exposition, je développe le papier et le résultat est sans appel :

Le test de lumière inactinique sous l'agrandisseur... une catastrophe.
La lumière rouge qui sort de l'agrandisseur n'est pas correctement filtrée et expose fortement le papier à une lumière à laquelle il est sensible. En un mot cette lumière n'est absolument pas inactinique ! Sans le savoir j'utilisais un véritable phare, d'où mes tirages si sombres...

Je fais ensuite de nouveaux tirages en plaçant le papier sous l'agrandisseur dans le noir total. Il ne devrait donc plus y avoir de problème. Mais même là les images sont très sombres. Est-ce le type d'ampoule qui est en cause ? Ou bien sa puissance est-elle trop élevée pour des tirages sur de petites surfaces ? Compte tenu du faible rapport d'agrandissement sur le papier 10x15 il faudrait utiliser un objectif de 80mm plutôt que celui de 50mm. Mais je n'ai pas d'objectif de ce type à ma disposition. Et puis passer à 80mm impliquerait de changer les lentilles de l'agrandisseur. J'essaierai sans doute de trouver les réponses à ces questions une autre fois. Pour l'instant je fonce dans le garage et je ressort le Durst. Première chose à faire avant même de se lancer dans un nouveau tirage : le même test qu'avec l'agrandisseur Ahel. Verdict après deux minutes de pose en lumière inactinique ? L'image est parfaitement blanche : super !

Comme j'ai déjà perdu beaucoup de temps je me dis que tant qu'à faire je peux finalement profiter de cette séance labo difficile pour faire un test avec la petite lampe de poche rouge que j'utilise pour m'éclairer dans le local (on voit cette petite lampe sur la photo en haut à gauche sur la photo ci-dessus). On repart pour deux minutes de pose et le papier témoin reste parfaitement blanc : ouf !

Voilà, la séance photo commence avec au moins deux heures de retard et je peux enfin me lancer dans mes images de TER.
"TER" ? Qu'est-ce que ça veut dire "TER"? C'est une autre histoire que je vous raconterai prochainement :-)

mercredi 6 avril 2011

Une charte gris neutre "bricolée maison" ?

Avec les fonctions évoluées de nos appareils photo actuels, déterminer la bonne exposition ne semble plus un problème. On cadre, on presse sur le déclencheur à mi-course -le processeur de l'appareil calcule immédiatement un couple diaphragme / vitesse en fonction de nombreux paramètres-, l'autofocus se met en route et fait la mise au point. Il ne reste plus qu'à déclencher : c'est dans la boîte !

Or, pour progresser dans ma compréhension du fonctionnement de l'appareil il est certainement utile de savoir comment sont déterminées l'ouverture du diaphragme ou la vitesse d'obturation. Depuis que je fais un peu de photo argentique la question du temps d'exposition se pose de nouveau de façon importante : contrairement aux appareils numériques on ne peut pas visualiser l'image après la prise de vue, de plus le film et le tirage papier ont un coût -on ne peut pas mitrailler vingt photos juste "pour voir"-, et surtout la qualité du tirage papier est fortement liée à la qualité du négatif et donc bien sûr au temps d'exposition. Pour l'instant, pour contourner cette difficulté, je faisais volontiers du bracketing, c'est-à-dire une série de trois expositions à IL+1, IL-1 et l'IL déterminé par l'appareil. Même si cette technique a d'indéniables avantages (sur les trois prises il est assez probable qu'il y en aura une de bonne), elle a aussi un désavantage : elle ne me permet pas réellement de comprendre ce qui se passe en profondeur car ce n'est finalement qu'une autre manière de confier les automatismes à l'appareil.

Vous l'aurez compris mon prochain objectif est d'obtenir une photo noir et blanc parfaitement exposée et dont le rendu papier fera apparaître d'agréables nuances de gris. Tant pis si le sujet ou le cadrage ne sont pas très intéressants, tant pis si l'image n'est pas très originale, bref, tant pis si ce n'est pas l'image du siècle, j'aimerais simplement obtenir un tirage papier -presque- parfait. Pour ce faire, la lecture du livre de Philippe Bachelier Noir et Blanc, de la prise de vue au tirage réédité en janvier dernier m'ouvre de nouvelles perspectives. Cet ouvrage est une mine d'or pour celui qui veut progresser en photo argentique noir et blanc, autant dire que j'en ai fait mon livre de chevet.

Comme point de départ à une détermination plus maîtrisée du temps d'exposition il nous faut une charte de gris neutre ou gris 18%. Il ne s'agit de rien d'autre qu'une surface uniformément grise- souvent sous la forme d'une feuille de plastique- qui réfléchit 18% de la lumière.
Pourquoi cela ? Pourquoi un gris à 18% ? Tout simplement parce que les fabricants d’appareils photo calibrent leurs boitiers sur une valeur d’exposition très précise. Basée sur une moyenne, cette valeur est devenue un standard, un gris réfléchissant 18% de lumière. les posemètres intégrés à nos appareils sont tous calibrés sur ce gris et calculent l'exposition en fonction de cette référence. Une charte de gris neutre permet par exemple de nous aider à déterminer un temps d'exposition adapté à la scène photographiée, tout particulièrement quand celle-ci comporte des "pièges", nous verrons plus loin comment.

Première étape donc se procurer cette charte de gris. Petites recherches sur internet et là... déception. Il existe de nombreux modèles de ces chartes mais qui relativement onéreux (de 25 à 50 euros). Convaincu de la nécessité d'avoir ce matériel je rechigne un peu à dépenser cette somme pour une vulgaire petite carte en plastique gris. Je poursuis donc mes recherches et je trouve un site qui propose de télécharger un fichier PDF de gris neutre : http://www.street-photo.fr/fr/materiel/28/43. Lors de mon exploration du web je trouve aussi plusieurs sites qui mentionnent la possibilité de réaliser une charte à partir d'un damier noir et blanc.
"Vous pouvez très bien vous imprimer une charte gris neutre vous-même, avec une simple imprimante, sur un bristol, sans avoir à vous casser la tête pour obtenir un gris a 18 % presque gratuite !
Il suffit d’imprimer une alternance de carrés noirs et blancs d’un demi-centimètre sur un demi-centimètre, ou plus petit c’est encore mieux !
A faire avec n’importe quel traitement d’images pour disposer de quelque chose de fiable !"
Voilà qui finit de me convaincre : je bricolerai une charte "maison" et j'économiserai une bonne trentaine d'euro, c'est dit ! Après quelques dizaines de minutes de travail j'obtiens cette page et... j'en suis presque fier :-)


Le posemètre de l'appareil photo ne verra pas les petites cases blanches et noires, mais bien une plage grise. Mon idée est maintenant de tester ces deux chartes de gris pour voir laquelle est la meilleure, c'est-à-dire celle qui se rapproche au mieux d'un gris à 18%. A vrai dire j'ai même le secret espoir que ma production en damier remporte ce duel. Ayant accès à deux imprimantes, juste par acquis de conscience avant de lancer les tests, j'imprime les deux images sur la deuxième imprimante. Et c'est là.. ça se gâte. Les simulations de gris neutre n'ont pas du tout le même rendu, il fallait s'y attendre.


Un coup de posemètre sur les différentes impressions confirme des différences de rendu d'environ un demi IL. Si on ajoute aux aléas de ces techniques maison les différences de qualité d'impression de qualité de blanc de la feuille de papier on se dit que... on peut 'arrêter là. En effet l'ambition de la charte de gris neutre est de rendre un service fiable en cas d'exposition difficile à déterminer. C'est déjà bien assez difficile comme cela sans y ajouter d'autres paramètres qu'on ne maîtrise pas. Ok, j'ai compris et je me rends à l'évidence : connexion sur le site de Scuadra et achat d'une charte de gris "officielle" :

Voilà, suite au prochain épisode avec une vraie charte gris neutre pour mener les tests :-)

dimanche 3 avril 2011

Exercice de composition : la règle des tiers

Ce jeudi soir nous avions une cours sur la composition des images et des exercices d'application. Voici deux images prises durant la soirée et analysées pour montrer les objectifs de ces prises de vue dont l'essentiel portait sur la règle des tiers. Pour faire vite cette règle de composition des images (aussi largement utilisée dans la peinture) consiste à placer les éléments clef de l'image sur les lignes qui séparent les tiers verticaux et horizontaux de la photo, ou sur les intersections de ces lignes.

Plus concrètement qu'en est-il sur les images prises jeudi soir ?
Petite précision avant de se lancer dans le vif du sujet : les photos ont été prises en mode RAW pour pouvoir avoir plus de dynamique pouvoir les retravailler, notamment la balance des blancs. Les images sont malheureusement plutôt sous exposées ou même avec un léger flou de bouger car même avec un trépied ce n'est vraiment pas facile de prendre des photos dans la rue de nuit.



Premier exercice : la composition en diagonale

Pour la première image il fallait réaliser une photo qui utilise les diagonales de l'image. Un classique dans ce genre de photo : trouver un endroit avec une belle perspective et utiliser un objectif grand angle pour marquer davantage encore les lignes de fuite.
Image brute, prise dans la rue au niveau du sol sur le trépied :
Canon EOS 350d - iso 200 - zoom position 18mm - f 3.5 - 0.3 sec
L'idée de cette image était de montrer les diagonales qui marquent un point de fuite pratiquement au centre de l'image. Recadrée et retouchée (balance des blancs, luminosité et saturation des couleurs) voilà ce que ça donne :

Ici le point de fuite est placé exactement au centre de l'image. Et si on plaçait ce point de fuite sur une des lignes de tiers de l'image quel serait le rendu de la photo ?
Nouveau recadrage en partant de l'image originale :

En plaçant le point de fuite sur le tiers inférieur de l'image la photo me paraît plus intéressante et plus dynamique que la précédente, c'est donc cette version que je conserve :



Deuxième exercice : le portrait

Pour ce deuxième exercice il fallait utiliser la règle des tiers pour réaliser un portrait. Nous promenant dans la rue à la recherche de points de vue intéressants nous passons devant ce salon de coiffure. Je demande à Philippe -mon compagnon de route pour cette soirée- de bien vouloir s'arrêter et prendre la pose. Voilà ce que ça donne :
Canon EOS 350d - iso 200 - zoom position 23mm - F 3.5 - 0.4 sec
J'ai retenu cette image parce qu'elle me semblait être un bon point de départ et avoir un certain potentiel : le personnage est placé sur une ligne de force sur le tiers gauche, les reflets de la vitrine sont assez drôles ainsi que le portrait du jeune homme affiché dans le salon de coiffure et l'air désabusé de Philippe.
Voyons ce que ça donne en retouchant un peu l'image (balance des blancs et augmentation de la luminosité générale de l'image) et en y plaçant nos lignes de force :

Sans être la photo du siècle il me semble que cette photo fonctionne bien et que le regard circule facilement entre les trois éléments principaux de l'image. Partant du personnage principal le regard monte vers l'enseigne du salon de coiffure puis redescend vers le modèle en photo dont le regard ramène vers le personnage principal :

Par ailleurs, différents éléments présents dans l'image font qu'on s'interroge à leur sujet :

L'enseigne d'abord : "Etre soi" avec le mention "Parce que vous êtes unique", tout un programme ! :-)
Les objets mécaniques ensuite, l'horloge du salon mais surtout l'appareil photo de Philippe (au passage pour voir les images réalisées avec ce superbe Rolleiflex vous pouvez voir le site de la chambre, comme par exemple sur cette page : Exercice sur le portrait : les images au Rolleiflex).
Enfin, les reflets me semblent intéressants, celui de la photo exposée dans le salon, mais surtout celui qui est à gauche du personnage principal et qui n'est autre que... le reflet de la devanture d'un magasin de lingerie, d'où cette couleur rose :-)

Pour tous ces arguments et malgré le léger flou de bouger je décide donc de garder cette image.

"Etre soi"
Et... merci à Philippe pour sa patience !