dimanche 8 mai 2011

Une planche-contact d'Istanbul

Une absence un peu prolongée sur le blog mais c'était pour la bonne cause : quelques jours de vacances et... un petit séjour à Istanbul. Outre le plaisir de découvrir une nouvelle ville ce voyage était l'occasion de prendre quelques photos : deux films de 36 poses avec comme sujet principal de petites scènes de rue. Pas facile de prendre des images dans un pays qu'on ne connaît pas : comment vont réagir les gens à la vue de l'appareil photo ? Même dans une ville inondée de touristes une fois l'objectif pointé vers une personne quelle sera son attitude ? Ces photos sont donc souvent prises d'un peu loin et je le regrette même si je sais qu'il était difficile de faire autrement (c'est Martin Parr qui disait "Combien de photos ratées parce qu'elles sont prises de trop loin ? "). Au bout de quelques jours, la confiance aidant, j'ai demandé à l'une ou l'autre personne l'autorisation de prendre des images, demande plutôt refusée d'ailleurs.

De retour en Alsace j'étais impatient de développer le premier négatif (sur le deuxième il reste quelques images à prendre). Jeudi soir au cours photo je raconte en quelques mots à Alix les petites difficultés de prises de vues et je lui montre la planche-contact. Elle commente quelques images et me dit "En tout cas question temps d'exposition et développement du négatif y'a rien redire". Et là je dois dire que je suis assez content et même un peu fier. Si, si, parce que ça aura finalement représenté beaucoup de travail et de patience tout ça.
Pour en arriver à ce résultat il a fallu :
- Etre très attentif lors de la réalisation des images alors qu'on n'a pas forcément le temps, que les gens bougent dans la scène que voulez prendre, qu'on vous regarde, etc. Pratiquement toutes les images sont volontairement surexposées d'1 ou 1.5 IL : il ne faisait pas très beau, je voulais enregistrer les détails dans ombres sachant que le film encaisse facilement une légère surexposition.
- Etre méticuleux lors du développement du négatif : produits à température exacte, agitation lente et régulière, temps de développement précis, etc.

Voilà un petit extrait de la planche-contact :
Planche-contact - HP5 400 asa - Istanbul avril 2011
Mon projet pour l'exposition du début du mois de juillet est donc tout trouvé : repérer cinq ou six images intéressantes et en faire un "bon" tirage papier. A raison d'une demi-journée de travail pour avoir un tirage correct je devrais tout juste pouvoir y arriver :-) Bien sûr je vous montrerai ces images au fur et à mesure.

2 commentaires:

  1. Une planche-contact qui promet de belles photos à l'expo, même si les miniatures sont petites (ca tombe sous le sens ...).
    Ta ténacité et ta patience m'impressionnent ;-)

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  2. Deux pellicules seulement pour un séjour de plusieurs jours dans une ville à l'autre bout du monde, c'est un peu court !
    Je conseille toujours de faire plusieurs photos du même sujet, en variant légèrement les angles et le point de vue.
    Il faudrait penser à rentrer dans l'action, c'est un peu lointain, à mon goût.

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