mercredi 22 décembre 2010

Le développement de mon premier négatif noir et blanc

C'est les vacances... ce qui laisse enfin un peu de temps pour faire de la photo. L'objectif aujourd'hui est d'utiliser le matériel apporté par le Père Noël et de faire les premiers tests de développement de film photo noir et blanc ! Alors voici les  principales étapes de la manip :

1/ Mettre le film dans la cuve
Bon, pas d'images pour ça : ben oui, ça se fait dans le noir complet sinon le film sera voilé :-)
Simplement : on se place dans un endroit où le noir est total en se munissant de la cuve à développement, d'une paire de ciseaux et d'un couteau à bout rond. On place son matériel en repérant bien où il est et on éteint la lumière, c'est parti ! Avec le couteau on dégage le film de son enveloppe métallique qui le protège. Toujours dans le noir on repère l'amorce du film que l'on coupe. Il faut ensuite charger le film sur la spire, par des mouvement rotatifs qui permettent de faire avancer le film sur la spire, arrivé au bout du film on le coupe et on termine par quelques mouvements rotatifs encore pour qu'il soit entièrement chargé sur la spire que l'on place dans la cuve. On revisse le couvercle et voilà on peut rallumer la lumière !

2/ Préparer les trois produits de base
Il faut un point d'eau pour développer notre film : ne pas hésiter à tout chambouler dans la cuisine pour se faire une petite place :-) Point important : la température, il faut de l'eau à une température donnée et précise (surtout pour le révélateur). Voilà ce que ce donne notre petite manip :

A gauche le révélateur, c'est le produit le plus important. J'avais choisi du ID-11 car il se présente en poudre, pensant pouvoir fractionner la réalisation du produit liquide mais c'était trop difficile, j'ai donc réalisé le litre complet de révélateur. L'avantage de cette petite bouteille c'est que sa contenance permet d'immerger le film avec la quantité exacte de liquide, ni trop, ni trop peu.
Pour ce premier développement j'ai choisi une dilution 1+3 : une dose de révélateur plus trois doses d'eau à 20°. Cette dilution met permet d'économiser un peu de produit et surtout donne un temps de développement assez long : 20 minutes, ce qui me laissera le temps de savourer le développement du film et surtout de ne pas avoir un temps trop critique ou quelques dizaines de secondes en plus ou en moins pourraient altérer définitivement le résultat du développement.

Ensuite le bain d'arrêt. Je n'ai pas acheté de produit spécifique, il sont chers et leur utilité n'est que moyenne. Ici j'ai pris un demi-litre d'eau (toujours à 20°) avec une cuillerée à soupe de vinaigre blanc.

Le fixateur, j'ai chois un  produit qui pourra me servir aussi de bain d'arrêt pour le développement papier : Ilford rapid fixer à une dilution de 1+4.

A droite on voit la cuve à développement qui contient le film et au premier plan le thermomètre qui permet de contrôler la température de l'eau. Pour être vraiment complet j'ai aussi préparé une petite quantité d'eau avec un liquide de rinçage ce qui permettra au film de sécher sans traces d'eau.

3/ Développer le film !
Le film utilisé pour nos images est un film noir et blanc d'Ilford : un HP5 à  400 Asa. Un coup d'oeil sur la notice du révélateur : à 20° avec un dilution de 1+3 il faut 20 minutes de développement. C'est parti ! On met le révélateur dans la cuve de développement, on déclenche le chrono. Toutes les minutes on agite la cuve en la retournant trois ou quatre fois (et la tapoter un peu pour enlever les éventuelles bulles d'air qui pourraient se déposer à la surface du film et empêcher son développement uniforme).

Une fois les 20 minutes passées on vide la cuve, et on la remplit avec le bain d'arrêt pour une petite minute. Vient ensuite le fixateur pour quatre ou cinq minutes. Ici les temps indiqués sont moins importants que pour le révélateur. Voilà, notre film est prêt à voir le jour !
On ouvre la cuve et on rince abondamment à l'eau durant 5 minutes. Pour terminer le traitement je verse dans la cuve le liquide de rinçage qui en plus d'éviter les traces de séchage a de plus une action antistatique ce qui évitera quelques poussières malvenues.
Voilà, notre film est prêt ! Sur l'image ci-dessus il est encore sur la spire, il va falloir maintenant le sortir pour le sécher en le suspendant dans un endroit sec et sans poussière.

4/ Admirer le résultat
Il ne vous reste plus qu'à admirer votre oeuvre !

Bon, oui, là comme ça je ressens comme vous une petite frustration. On aimerait bien voir "pour de vrai" ce que ça donne. Il va falloir attendre encore un peu, le temps de passer sous l'agrandisseur.
Une petite piste pour aider les impatients : il s'agit de photos qui reprennent des mises en scène de Cindy Sherman de la fin des années 70, vous n'en saurez pas plus aujourd'hui :-)

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