C'est un peu ce qui m'est arrivé avec l'appareil photo que je viens d'acheter. Ca faisait longtemps que j'avais envie de faire du moyen format 6x6. Et puis le travail de Camille Bonnefoi et François Tresvaux a achevé de me convaincre. Je sais, ce n'est pas l'appareil qui fait la bonne photo. D'accord, mais quand même les arguments sont là :
- le 24x36 est peut-être un négatif un peu petit à manipuler, le passage au 6x6 donne sans doute l'occasion de manipuler des images plus lisibles
- le moyen format est un très beau moyen d'expression photographique et puis j'ai envie de travailler dans un cadre carré depuis longtemps
- la contrainte de devoir produire des images avec une focale fixe est aussi une jolie motivation et à 70mm on peut obtenir de beaux fonds flous
Bref, ne cherchons pas d'autres raisons, j'avais tout simplement envie de me lancer.
Bilan : des heures sur internet à chercher ce qui me conviendrait, les avantages des uns, les inconvénients des autres, etc. Finalement je me suis décidé pour un TLR (ben oui, ça fait pro de dire comme ça), un Yashica 124 qui me semble être un bon compromis entre la qualité d'image, les possibilités techniques et... le prix. Quelques jours plus tard après bien des heures passés sur une site d'enchères bien connu, voici donc le nouveau joujou :
Au sortir de la boîte c'est un peu l'angoisse : acheter un appareil qu'on n'a pas pu manipuler ni ausculter, c'est un peu la loterie... A première vue le Yashica 124 est dans un bon état cosmétique, la cellule semble fonctionner et pour la petite histoire il y a même un film couleur exposé qui attend à l'intérieur !
Depuis combien de temps cette bobine est-elle là ? Je ne sais pas, mais le fait de savoir qu'il y a là des images qui attendent d'être révélées et dont personne ne connaît l'existence, me laisse un drôle de sentiment. Je crois que j'ai envie de faire développer ce film juste pour voir les dernières images enregistrées par cet appareil.
Le véritable point d'inquiétude vient de l'optique de prise de vue : elle est sale et embuée, impossible d'imaginer des images de qualité avec un tel voile. Et malheureusement nettoyer une telle optique demande de la démonter avec une clé spéciale. J'en improvise une a-à la haute mais malheureusement ce n'est pas le premier objectif qui est le plus sale, mais le deuxième. cet objectif est très difficile à atteindre car placé dernière le diaphragme. Bon, qu'à cela ne tienne demain j'irai chez un spécialiste de ces jolies petites bébétes pour faire nettoyer tout ça. Je vous raconterai la suite de l'épisode :-)